Champs-Elysées, Orly, Carcassonne : ces attentats qui visent les forces de l’ordre

Depuis janvier 2015 et le début de la vague d’attentats jihadistes en France, les forces de l’ordre ont été à plusieurs reprises des cibles privilégiées par les terroristes. Ce vendredi, un CRS a été blessé par balle à Carcassonne (Aude), avant que le tireur ne se retranche dans un supermarché et prenne en otage les clients.

"Son pronostic vital n’est pas engagé", a affirmé en début d’après-midi le Premier ministre Edouard Philippe. Ce vendredi, un CRS a été blessé par balle à Carcassonne (Aude) peu avant 11 heures, alors qu’il faisait son jogging avec trois collègues. Le tireur, qui a ouvert le feu depuis son véhicule et se revendique de Daesh, s’est ensuite retranché dans un supermarché quelques kilomètres plus loin, entamant une prise d’otages dans ce Super U. Dans son périple meurtrier, l’assaillant a tué au moins trois personnes avant d’être abattu par les forces de l’ordre.

Les forces de l’ordre victimes d’attentats meurtriers

Cette agression, loin d’être inédite, s’ajoute à une liste déjà bien fournie d’attaques terroristes ciblant précisément les forces de l’ordre. Depuis janvier 2015 et l’attentat au siège de Charlie Hebdo, les gendarmes, policiers et militaires de l’opération Sentinelle sont régulièrement visés par les jihadistes. Et certains n’ont pas survécu à ces actes terroristes.

8 janvier 2015 : Amedy Coulibaly, qui se revendique de Daesh, tue une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine), au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo perpétué par les frères Kouachi. Le 9 janvier, il prend en otage les clients et employés d’un supermarché casher à la porte de Vincennes (Paris) et tue quatre d’entre eux, tous juifs. Il est abattu dans l’assaut donné par la police.

3 juin 2016 : un policier de Magnanville (Yvelines) et sa compagne sont assassinés chez eux par un jihadiste de 25 ans. Larossi Abballa, qui avait revendiqué son action sur Twitter et Facebook au nom de Daesh, est finalement tué par le Raid après s’être retranché au domicile du couple.

20 avril 2017 : un policier, Xavier Jugelé, est tué par balle alors que deux autres brigadiers sont blessés sur les Champs-Elysées, à Paris. Le tireur, un repris de justice français de 39 ans, Karim Cheurfi, est aussitôt abattu. L’attentat est revendiqué peu après par Daesh.

Les forces de l’ordre ciblées par différents actes jihadistes

D’autres attaques jihadistes, non meurtrières, ont été perpétrées contre les forces de l’ordre ces dernières années. 3 février 2017 : Abdallah El-Hamahmy, un Égyptien de 29 ans, agresse à l’arme blanche des militaires de l’opération Sentinelle au Carrousel du Louvre à Paris, blessant l’un d’eux au cuir chevelu. Le jihadiste, qui a crié "Allah Akbar" lors de son acte, est ensuite grièvement blessé par les tirs de riposte des militaires.

18 mars 2017 : un Français de 39 ans, Ziyed Ben Belgacem, tire sur des policiers lors d’un contrôle routier à Stains (Seine-Saint-Denis). Peu de temps après, il menace de séquestrer les clients d’un bar de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), "au nom d’Allah", puis vole un véhicule. Il se rend ensuite à l’aéroport d’Orly, et dérobe l’arme d’une militaire de l’opération Sentinelle pour la prendre en otage et la menacer. L’homme est finalement abattu par les autres militaires en patrouille.

19 juin 2017 : un homme de 31 ans, fiché S, fonce délibérément sur un fourgon de la gendarmerie sur les Champs-Elysées, à Paris. Il meurt lors de sa tentative d’attentat, et des armes, dont une Kalachnikov, sont retrouvées à bord de son véhicule.

9 août 2017 : un homme de 37 ans, connu des services de police, fonce avec son véhicule sur des militaires de l’opération Sentinelle à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Six soldats sont blessés, dont trois grièvement. L’agresseur, qui s’est "intéressé à des organisations terroristes islamistes" peu de temps avant l’attaque, est touché par cinq balles lors de son interpellation quelques heures plus tard à Calais.

Source : BFM TV
Auteur : Céline PENICAUD avec AFP
Date : 23/03/2018

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