Attentat de Paris : comment limiter les troubles post-traumatiques

Le comité local d’aide aux victimes (CLAV) veut favoriser l’accès aux structures de soins pour les « témoins qui ne font pas la démarche de consulter », après l’attentat au couteau qui a eu lieu samedi à Paris.

« Quand une personne assiste à un attentat, même si elle n’est pas blessée, elle va développer une réaction exceptionnelle face à ce stress intense, explique la psychiatre Gaëlle Abgrall-Barbry. Elle va être en état de sidération psychique, en fonctionnant de manière automatique. » Après l’attaque au couteau qui a fait un mort et quatre blessés samedi soir, une cellule d’urgence médico-psychologique (CUMP) a donc été mise en place à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu (IVe) pour accueillir les victimes et leurs familles. « Il y en a certains qui ne se souviennent même plus de ce qui s’est passé, on est là pour les aider à reprendre lien avec la normalité », détaille cette référente de la CUMP.

Depuis cinq jours, une cinquantaine de personnes ont été accueillies au sein de ce dispositif d’urgence. Un chiffre qui reste limité, face aux nombreux témoins de l’attentat qui ne font pas la démarche de consulter. « Même s’il n’y a pas de troubles particuliers, c’est quand même important d’en parler », assure Gaëlle Abgrall-Barbry. Et c’est précisément l’un des aspects abordés pendant la réunion du comité local d’aide aux victimes.

Source : Le Parisien
Auteur : Juliette Duclos
Date : 15/05/18

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