EXPLOSION DE LA RUE DE TREVISE I A L’HEURE DU SECOND ANNIVERSAIRE DE L’ACCIDENT : OU EN SONT LES VICTIMES ?

Il y a deux ans, une explosion d’une rare violence se produisait un samedi matin dans le 9ème arrondissement de Paris. 4 personnes perdaient la vie, 66 autres étaient blessées et des centaines allaient se retrouver en quelques minutes sans logement.

Quelques mois après ce drame et face à l’ampleur des conséquences matérielles et psychologiques, deux associations de victimes se sont successivement créées : « Trévise Ensemble » regroupant majoritairement des copropriétaires sinistrés et « VRET : Victimes et rescapés de la rue de Trévise », ralliant les victimes grièvement blessées, salariés des hôtels alentours principalement.

Le temps est aujourd’hui au souvenir des disparus et de ces vies bouleversées durablement. Ainsi, dans un communiqué de presse du 6 janvier dernier, les deux associations de victimes, membres de la FENVAC, ont invité les sinistrés et riverains à se retrouver aux abords des immeubles endommagés le 12 janvier à l’occasion du deuxième anniversaire de l’explosion.

Cet instant mémoriel indispensable dans le chemin vers la résilience n’efface pas pour autant les innombrables difficultés auxquelles les victimes sont confrontées depuis deux ans : des discussions indemnitaires souvent difficiles avec les assureurs pour la partie matérielle ; des modalités de relogement sources d’inquiétude ; l’absence d’un cadre clair pour la réparation rapide des dommages corporels ; le silence de la justice pénale face aux questions des parties civiles et de nombreux obstacles aux avancées de la procédure civile.

Au commencement de cette nouvelle année, les victimes et leurs associations soutenues par la FENVAC nourrissent l’espoir qu’une convention d’indemnisation voie le jour, c’est ce qu’elles sollicitent depuis plus d’un an maintenant auprès des assureurs impliqués, de la Ville de Paris, du Procureur de la République, du Préfet mais aussi de la Déléguée interministérielle de l’aide aux victimes et du Premier ministre.

Une avancée judiciaire considérable a cependant eu lieu en septembre dernier avec la mise en examen de la Mairie de Paris ainsi que du syndic de l’immeuble où l’explosion est survenue. Cette mise en examen pour homicides et blessures involontaires intervient à la suite d’un rapport d’expertise rendu au printemps 2020 dans lequel il est reproché à chacune de ces personnes morales de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour éviter la survenance de l’accident.

La FENVAC, pleinement mobilisée aux côtés des victimes et proches de victimes ainsi que de leurs associations depuis le lendemain du drame, leur adresse toutes ses pensées en ce jour particulier et réitère son soutien.

Nous n’oublions pas.

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