L’ATTENTE D’UNE NOUVELLE DECISION EXEMPLAIRE POUR LE CRASH DE PHUKET DU 16 SEPTEMBRE 2007

Il y a douze ans, 90 personnes dont 8 français perdaient la vie dans le crash d’un avion de type McDonnell Douglas MD-82 de la compagnie thaïlandaise One-Two-Go sur l’île de Phuket. Parmi les 130 personnes à bord, 40 survivront.

C’est en juin 2019 que le procès de première instance s’est ouvert devant le tribunal correctionnel de Paris, marqué par l’absence du Président de la compagnie poursuivi pour homicides et blessures involontaires aggravés, Udom Tantiprasongchai.

Jugé par défaut, il sera condamné à 4 ans de prison et 75 000 euros d’amende. Réputé proche de la famille royale thaïlandaise et bénéficiant ainsi d’une protection dans son pays, il fait toujours l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la France.

Cette décision exemplaire avait été saluée par le Président de l’association des familles des victimes, précisant que « le jour du crash, le copilote avait cumulé 120 h 27 de vol en un mois, pour un maximum de 110 heures. Ni lui ni le commandant n’étaient en mesure de réagir de façon appropriée », et de continuer : « ce procès va nous permettre d’entendre que les décès de nos proches ne résultent pas de la fatalité, mais de la politique délirante d’une compagnie. Ce n’était pas un accident, mais une catastrophe annoncée. ».
Le Tribunal Correctionnel avait en effet considéré qu’Udom Tantiprasongchai était à l’origine d’une organisation systématique de dépassement des heures de vols et de non-respect des temps de repos des pilotes.

L’ex-PDG thaïlandais avait alors fait opposition de ce premier jugement en raison de son absence, souhaitant très probablement mettre fin au mandat d’arrêt international qui court toujours et le limite dans ses déplacements.
Ainsi le 13 septembre 2020 a débuté la nouvelle audience devant le Tribunal Correctionnel avec cette fois-ci encore, l’absence remarquée du prévenu.

La FENVAC, partie civile représentée par Me BUSY, a pu rappeler dans ses plaidoiries la nécessité que la décision initiale soit confirmée d’une part en raison de son effet salvateur pour les victimes et leurs familles en ce qu’elle consacre la vérité sur les causes réelles du drame, d’autre part parce qu’elle envoie un signal fort aux dirigeants peu scrupuleux faisant primer la rentabilité sur la sécurité des passagers.

Dans l’attente de la nouvelle décision du Tribunal Correctionnel, la FENVAC reste mobilisée aux côtés des victimes et de leurs familles dans cette nouvelle étape difficile vers la justice.

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