Depuis mardi dernier, le carrefour de l’Avenue Eiffel à Dijon n’est plus le même. La stèle commémorative dédiée aux victimes de l’explosion d’un immeuble, situé au 145 Avenue Eiffel, il y a vingt ans a été presque entièrement dérobée.
L’œuvre, inaugurée en 2003, représentait 11 colombes s’envolant vers le ciel, à la mémoire des 11 victimes décédées lors de l’accident. La valeur émotionnelle et sentimentale de ce monument n’a donc pas suffi à l’emporter sur les aspirations crapuleuses de certains. Ignoble, abject, honteux, les termes manquent pour décrire ce larcin qui souille la mémoire des victimes.
Cet acte cruel vient raviver de douloureux souvenirs de la pire des manières qu’il soit chez ceux, qui depuis 20 ans, luttent contre la peine pour faire vivre le souvenir des disparus.
Si le bronze avait sa symbolique, les pensées des vivants demeurent indemnes. Il reste toujours une colombe sur la stèle, tout comme il reste des vivants pour continuer d’honorer et protéger cette mémoire.
Crédit photo : Bienpublic