Le gaz qui s’échappait de la conduite à haute pression blessée sur le chantier de construction de la nouvelle usine de Diamant Boart (aujourd’hui Husqvarna Belgium) ne sentait pas l’oeuf pourri, cette odeur caractéristique permettant de détecter une fuite, car le gaz passant dans les conduites n’était pas odorisé, a affirmé François Koning, l’avocat d’Husqvarna Belgium, mardi matin devant la cour d’appel de Mons connaissant de la catastrophe de Ghislenghien.
Cette absence d’odeur a joué un grand rôle le matin de l’explosion, car personne ne s’est immédiatement inquiété d’une éventuelle fuite de gaz. Les ouvriers présents sur place ont évoqué une "odeur bizarre d’égouts" qui ne rappelait pas celle du gaz de ville, a souligné l’avocat. Un ouvrier remarquant une vapeur qui s’échappait des bouches d’égouts ne s’est pas alarmé parce que cela ne sentait pas le gaz.
Or, Fluxys a l’obligation légale d’odoriser le gaz, afin justement que l’on puisse détecter une fuite éventuelle et réagir en conséquence, a relevé Me Koning. Mais dans son bilan 2003, Fluxys indique avoir examiné les différentes possibilités d’odorisation du gaz, ce qui signifie qu’à la fin décembre 2003, le gaz transporté par Fluxys n’avait pas d’odeur. Cette possibilité est cependant tolérée par la loi, si le transporteur vérifie scrupuleusement que l’intégrité de ses canalisations est respectée, ce qui n’a pas été le cas ici, a déploré l’avocat. (belga)
http://www.7sur7.be - Publié le 25/01/11